J’ai repris les choses en main.


 2022-10-04

UN DIAGNOSTIC A THANKSGIVINGMelissa Houston smiles with her son.

Je ne pensais pas du tout au diabète de type 2 dans ma vingtaine. J’appréciais d’être nouvellement mariée mais je portais aussi beaucoup de poids sur mes épaules. J’avais remarqué que je devenais très fatiguée après les repas et je réalisais que fonder une famille ne se faisait pas aussi facilement que ce que mon mari et moi pensions. Avec du recul, je suis très reconnaissante d’être allée par hasard chez ma mère après le dîner de Thanksgiving chez mes beaux-parents. J’ai demandé à ma mère de vérifier ma glycémie : elle était à 220 mg/dL, deux heures après avoir mangé. J’ai pris rendez-vous au cabinet de mon médecin aussitôt et j’ai été reçue assez rapidement pour faire un test de glycémie. Les résultats sont arrivés et bien sûr, j’ai été diagnostiquée avec un diabète de type 2. Mon médecin voulait me prescrire immédiatement des médicaments, mais nous avons discuté de mes options et j’ai choisi, avec le soutien de mon médecin, de gérer mon diabète avec un régime alimentaire et du sport. Mon médecin savait aussi que je voulais fonder une famille et m’a donc orientée vers un endocrinologue pour m’aider à contrôler ma glycémie.

Une fois ma glycémie bien contrôlée, mon mari et moi avons pu concevoir un enfant et c’est à ce moment-là que les médicaments ont commencé à faire partie de la gestion de mon diabète. Je me souviens que l’infirmière a dû m’apprendre à prendre de l’insuline par injection et que j’ai dû montrer devant elle que je pouvais le faire. J’étais vraiment dévastée à l’idée que je ne pourrais pas avoir de grossesse avec des médicaments. C’est la première fois que j’ai dû vraiment changer ma façon de voir la situation. Je me suis concentrée sur deux choses : gérer mon alimentation pour maintenir mes doses d’insuline à un niveau très bas et ne pas prendre plus de 6 kilos. Ma grossesse s’est très bien passée et j’ai pu maintenir ces deux objectifs.

Pourtant, après l’accouchement et au cours des années suivantes, j’ai eu du mal à gérer ma glycémie sans médicaments. J’ai dû me faire à l’idée que les médicaments faisaient partie de mon parcours et que tant que je gérais ma glycémie, tout irait bien. J’étais inactive et je savais que je pouvais manger ce que je voulais et qu’avec la bonne quantité d’insuline, ma glycémie serait contrôlée chaque jour et mon HbA1c aussi. Je me sentais émotionnellement faible la plupart du temps et j’avais l’impression d’avoir perdu le combat pour vivre une vie sans médicaments. J’étais dans une impasse et je n’arrivais pas à me relever. Je me justifiais en me disant que j’allais bien parce que je ne dépassais pas les 260 mg/dL.

UNE NOUVELLE RÉALITÉ

L’année dernière, mon père bien-aimé est décédé et j’ai été frappée par le chagrin. Je ne faisais déjà pas les meilleurs choix pour ma santé avant son décès mais après son décès, ça s’est empiré. Je me réfugiais dans la malbouffe, le fast-food, l’alcool et l’insomnie. Il était environ 2 heures du matin, j’étais assise tranquillement sur mon canapé et j’étais pratiquement sûre que je ne dormirais pas de la nuit. J’ai décidé que j’avais besoin de me remonter le moral. J’attendais depuis si longtemps que quelqu’un me donne un coup de pied au cul mais en fait, cela devait venir de moi. 

Melissa Houston smiles and poses holding a pineapple.

J’AVAIS BESOIN DE ME RÉVEILLER ET DE REGARDER LES CHOSES EN FACE 

J’ai toujours été une personne positive et j’encourage les autres à donner le meilleur d’eux-mêmes. Mais j’ai dû reconnaître que je ne donnais plus le meilleur de moi-même. J’ai dû retrouver la force de me battre tout au fond de moi et réaliser que mon objectif principal en matière de santé est de vivre le plus longtemps possible. J’ai dû me pardonner d’être devenue complaisante et comprendre que le chemin vers la longévité est un choix, un travail heure par heure. J’ai décidé que lorsque je faisais un mauvais choix, je ne perdrais pas mon temps à m’en vouloir. J’ai décidé de mener mon voyage de retour à la santé de manière positive. J’ai commencé à maîtriser l’art de l’ajustement et du pardon.

Dans les trois mois qui ont suivi ma décision de me recentrer sur moi-même, j’ai réussi à ramener mon HbA1c à un niveau prédiabétique. Pour la première fois depuis longtemps, je ne travaillais pas contre moi-même et mes choix ont commencé à s’aligner sur mes objectifs. J’ai également réintégré le sport dans ma vie après avoir été inactive pendant plus de deux ans – ce n’était pas une lutte car cela correspondait à mes désirs. Mon médecin a arrêté de me prescrire de l’insuline et elle pense que j’aurai besoin d’encore moins de médicaments d’ici l’été. Le fait de se concentrer et d’avoir une meilleure vision de sa vie facilite vraiment toutes les décisions. Maintenant, je sais où je vais.

Écrit par Melissa Houston, Publié le , Mis à jour le 01/11/22

Melissa a été diagnostiquée avec un diabète de type 2 en 2007. Elle est une épouse et une mère fière de l'être. Melissa s'est récemment découverte une passion pour le partage de son parcours de santé à travers les médias sociaux afin de motiver d'autres personnes vivant avec un diabète de type 2 à se mettre sur la bonne voie et à rester sur la bonne voie pour gérer leur résistance à l'insuline. Melissa pense que les personnes vivant avec un diabète de type 2 ont besoin de plus de voix positives et encourageantes pour parler de la vie avec le diabète de type 2.