Parler du diabète de type 2 à vos amis et à votre famille
Note de la rédaction : Ce contenu fait partie d’une sélection de guides créée par Beyond Type 2, qui comprend des guides pour tous ceux qui vivent avec un diabète de type 2. Découvrez le reste de nos guides personnalisés pour les personnes qui vous sont chères, comme les amis et la famille de votre entourage, en cliquant ici !
Le fait d’être diabétique suscite de nombreuses questions de la part des autres, notamment de vos amis et de votre famille. Pour faire face à ces conversations, utilisez notre guide pour leur parler du diabète de type 2.
QU’EST-CE QUE LE DIABÈTE DE TYPE 2 ?
Le diabète de type 2 survient lorsque l’organisme ne peut pas utiliser correctement l’insuline, une hormone qui régule la glycémie. Ce phénomène est également connu sous le nom de résistance à l’insuline. Lorsque nous mangeons, notre organisme décompose les glucides complexes en glucose, le carburant dont nous avons besoin. Le pancréas libère de l’insuline qui agit comme une sorte de clé pour déverrouiller les cellules, permettant au glucose de pénétrer et d’être absorbé. Dans le cas du diabète de type 2, le pancréas produit initialement un surplus d’insuline, mais finit par ne plus pouvoir assurer la production nécessaire au maintien d’une bonne glycémie. Sans insuline, le sucre reste dans le sang et peut causer de graves dommages à l’ensemble de l’organisme.
COMMENT LE GÉRER ?
Nous utilisons plusieurs outils différents ! Il s’agit de notre lecteur de glycémie, d’aiguilles, et de médicaments par voie orale. Le lecteur de glycémie est un appareil qui mesure la glycémie. Nous utilisons un appareil qui nous pique le doigt et nous déposons l’échantillon de sang sur une bandelette réactive. La bandelette est ensuite lue par le lecteur de glycémie qui affiche un chiffre sur l’écran.
Certains d’entre nous doivent utiliser de l’insuline par le biais de multiples injections quotidiennes ou même d’une pompe à insuline. Dans d’autres cas, l’insuline n’est pas nécessaire et nous utilisons des médicaments par voie orale.
QUELS SONT LES APPAREILS QUE VOUS UTILISEZ ?
Le capteur de glycémie mesure la glycémie en temps réel tout au long de la journée et de la nuit. Le capteur de glycémie est inséré sous la peau pour mesurer la glycémie dans les tissus liquides. Le capteur est relié à un émetteur qui envoie les informations à un dispositif d’affichage. Il est courant pour de nombreuses personnes que les résultats du capteur de glycémie soient envoyés sur leur iPhone, Android ou Apple Watch.
Une pompe à insuline est l’autre dispositif qui est connecté au corps et qui délivre de l’insuline à l’organisme.
QUE POUVEZ-VOUS MANGER ?
Les personnes vivant avec un diabète de type 2 peuvent manger tout ce qu’elles veulent, à condition de doser correctement la quantité d’insuline nécessaire (lorsqu’elles utilisent de l’insuline) pour les aliments consommés ou de tenir compte des effets de ces aliments sur leur glycémie. Bien que l’on puisse supposer que le fait de suivre un régime strict sans glucides nous aiderait, il y a BEAUCOUP d’autres choses qui affectent notre glycémie. On peut tout manger mais avec modération !
COMMENT CELA PEUT-IL AFFECTER NOTRE HUMEUR ?
Le diabète de type 2 peut parfois être stressant, alors soyez indulgents avec nous ! Voici les symptômes des hyperglycémies et des hypoglycémies.
- Symptômes de l’hyperglycémie : nausées, respirations profondes et soupirantes, confusion, peau rouge et chaude, somnolence
- Symptômes de l’hypoglycémie : tremblements, peau pâle et moite, maux de tête, faim, faiblesse
TRAITEMENT GÉNÉRAL
Le quotidien d’une personne vivant avec un diabète de type 2 implique des contrôles fréquents de la glycémie et la prise de médicaments par voie orale.
QUE FAIRE EN CAS D’URGENCE ?
En cas d’urgence, il y a plusieurs choses à faire. Si vous vous évanouissez ou si êtes inconscients, appelez immédiatement les services d’urgence et réagissez à la situation comme si vous faisiez une hypoglycémie grave. Si vous êtes inconscient, vous devrez peut-être administrer du glucagon en urgence. Si vous êtes conscients, il faut immédiatement prendre du glucose à action rapide, comme du jus de fruits, des bonbons, des pastilles de glucose ou tout autre aliment ou boisson sucrée qui peut être consommé facilement.
LES QUESTIONS/COMMENTAIRES À ÉVITER POUR LES AMIS ET LA FAMILLE
- “Vous avez le droit de manger ça ?” Oui, nous pouvons manger n’importe quoi, à condition de doser correctement notre insuline.
- “Ne laissez pas (insérer le nom) manger de ça.” N’essayez pas de gérer notre régime alimentaire. Nous avons une bonne compréhension de l’effet des aliments sur notre glycémie.
- Confondre le diabète de type 1 et de type 2 – C’est une erreur très frustrante et courante, facile à commettre pour quelqu’un qui ne connaît pas le diabète. Toutes les blagues et références de films que vous avez vues sur le diabète sont très probablement inexactes et exagérées.
- “Tu ne devrais pas manger ce dessert/cette pizza/ces pâtes/cet aliment sucré.” Ne vous inquiétez pas ! Nous pouvons apprécier ces types d’aliments !
- Sucre contre glucides – Si un aliment ne contient pas de sucre, cela ne veut pas dire qu’il s’agit d’un aliment pour les diabétiques. En d’autres termes, regardez la teneur en glucides et en sucre d’un aliment avant de vous prononcer !
- “C’est sans sucre, donc vous pouvez en manger !” “Sans sucre”, “pauvre en graisse” et “pauvre en glucides” sont autant d’étiquettes qui peuvent sembler idéales, mais qui peuvent cacher d’autres éléments susceptibles d’affecter notre glycémie.
- “Mais vous êtes tellement en bonne santé et actifs !” Nous n’avons pas contracté le diabète de type 2 à cause de nos choix de santé ! Il existe différentes causes et différents facteurs de risque pour le diabète de type 2.
- Toutes les blagues du genre “Je viens de manger tellement de dessert que je vais avoir du diabète”. Elles ne sont pas drôles pour nous, et elles ne sont pas vraies non plus.
- Évitez d’agir comme un médecin, un nutritionniste, un conseiller ou une infirmière. La routine du diabète de type 2 est propre à chacun. Il est frustrant que d’autres personnes essaient de nous dire ce que nous pouvons ou ne pouvons pas faire, ou ce que nous devons faire si nous nous sentons malades. La chose la plus importante qu’un ami ou un membre de la famille puisse faire est d’apporter son soutien et son aide sans être insistant.